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Sur les pas de Magellan mais sans mourir ...
21 octobre 2017

Les petites anecdotes: 5 expériences avec les locaux ou pas qui ont enchanté mon voyage

Il y a les personnes avec qui vous partez en voyage et il arrive parfois que vous regrettiez votre choix. Et puis, il y a les personnes sur place qui peuvent totalement vous l'illuminer. Cela ne m'est pas arrivé si souvent mais cela a été à chaque fois à marquer dans mes plus beaux souvenirs. Retour sur ces personnes formidables.

5) Faire la fête avec les locaux le temps d'une soirée

Ma première fois au Portugal, je m'en souviendrai toujours. Ce n'est pas grâce à la visite de Porto, ville qui m'a d'ailleurs étouffé à cause de sa grande chappe de touristes dont on a du mal à s'extraire. Nous avions pris la voiture du Nord de la France jusqu'au Portugal en passant par le Val de Loire et le Pays basque jusqu'à atterrir enfin dans le Minho, région du Nord peu fréquentée des touristes. A vrai dire, nous nous y rendions pour le mariage de deux de nos amis, la cérémonie étant la plus belle à laquelle je n'ai jamais assisté. Je me demandais même si je n'avais pas foutu les pieds dans le showbiz. Mais c'est surtout la soirée à laquelle ils nous ont conviés quelques jours avant qui est à marquer d'une pierre blanche. Ils nous ont invité à partage avec leur famille, formidable au passage sans mauvais jeux de mots, à une soirée typiquement portugaise à tendance un peu folklorique. Beaucoup de Portugais y viennent ainsi que beaucoup d'immigrés de retour dans leur pays natal. Et là, les sardines, le poulet et les carafes de vin, un vin qui a d'ailleurs coulé à flots. Il ne faut pas s'attendre à finir la soirée bourré à coups de porto, les Portugais en buvant assez peu en réalité. Par contre, j'étais complètement dans les étoiles à force de remplir mon estomac de vin et de champarion, un mélange de plusieurs alcools qu'on exécute dans une grande cuve devant vos yeux, étant le clou de la soirée. Après s'être enfilé encore quelques verres, me voilà parti sur des danses folkloriques que je n'avais encore jamais exécuté et dont les chansons m'étaient totalement inconnues. Puis après avoir épuisé tout le répertoire portugais, nous voici partis à danser sur la musique du voisin espagnol et à entamer de longues farandoles. Je ne connaissais personne et je me suis amusé avec tout le monde.

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4) Fabuleux hôtes du Wiltshire

 

Une chose que j'adore faire en voyage et qui est idéale pour parler aux locaux, c'est prendre une chambre privée avec Airbnb. Toutefois, je suis de plus en plus déçu car de nombreuses chambres privées aujourd'hui sont des pièces totalement à part de la maison. Mais j'ai également d'excellents souvenirs comme ce couple du Wilthshire, Kate et Jo, qui nous ont accueilli dans leur demeure majestueuse avec des petits déjeuners gargantuesques impossibles à terminer. Nous bavassions chaque soir et refaisions le monde, à redécouvrir les standards britanniques, à sermonner Jo avec Kate quand il nous disait être nostalgique de l'empire. Ce sont des moments forts le soir quand nous rentrons après des journées épuisantes de visite. Jo et Morag du Lochcarron en Ecosse sont aussi mémorables et facilement retrouvables sur Airbnb

 

3) Les touristes que l'on rencontre 

Dans nos voyages, en particulier pour les backpapers (ce que nous ne sommes pas vraiment), on peut aussi rencontrer des personnes formidables chez les touristes. Ce fut le cas lors de notre voyage au Cambodge, tout du moins la première semaine car une fois arrivés à Siem Reap, cette magie s'était estompée. C'est ainsi qu'à Kratie, point de départ pour voir les dauphins d'eau douce, nous nous sommes promenés sur l'île de Koh Trong où au retour, nous avons fait la connaissance de Jorge, un Colombien parlant le français parfaitement (et quand je dis ça, c'est sans accent) habitant un temps à Paris, aujourd'hui vivant à Mexico. Nous avons donc ensemble visité la campagne cambodgienne avec un guide génial, Soda. Nous avons partagé de beaux moments avec les gens, d'autres un peu plus gênants comme quand les villageois n'arrêtaient pas de s'étonner que Jorge n'était pas marié. Le poids des traditions me direz vous. Nous avons fini la soirée à refaire le monde au restaurant, à échanger nos points de vue qui concordaient souvent sur pas mal de sujets et sur le Cambodge que nous trouvions formidable et dépaysant. Puis nous nous sommes quittés avant de nous retrouver par hasard à l'aéroport. Jorge est le bienvenue sur Lille comme nous sommes les bienvenus à Mexico. Je n'ai pas donné beaucoup de nouvelles depuis, il est vrai mais ce fut une recontre humaine extraordinaire que j'espère avoir l'occasion de prolonger un jour en France ou au Mexique.

 

2) Quand les locaux sont de la famille

C'est sûr que ces locaux là, je les adorais déjà avant d'arriver à New York car il s'agit de mon super beau frère et de sa compagne qui est ainsi ma super belle soeur (dont je suis secrètement amoureux mais avec cet article, ce n'est plus un secret!!!). Trêve de plaisanterie. J'y suis allé alors que son propre frère qui est mon compagnon de vie ne l'a jamais vu dans la Big Apple, ni ses parents. Moi, j'ai donc eu la chance de passer une soirée chez ce couple ultra sympa en plein Upper east side (classe!!!) et de goûter à du pain fait maison et à l'eau de New York qui est sucrée. Toutefois, c'est plutôt moi qui les ai fait vadrouiller dans la ville où ils vivaient. Nous avons donc partagé des repas, essentiellement asiatiques comme une cuisine fusion chinoise/occident à Greenwich village ou japonais chez Toto ramen près de Broadway. Nous nous sommes enterrés dans les speak easy nous voyant à peine à l'aide de notre amie la bougie, ambiance prohibition. Instant musical, nous sommes allés passer un super moment avec la communauté afro-américaine de Washington eights à écouter des poèmes d'anciens esclaves, du jazz et un petit peu de gospel avant de finir en apothéose à Broadway applaudissant la troupe de "Beautiful", retraçant la vie de Carole King. J'en ai encore des frissons. Love you guys!!!

 

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1) En tuk tuk Simone avec Soda

Parmi les rencontres inoubliables, il y a celle de Soda, un chauffeur de tuk tuk au Cambodge qui maîtrise très bien le français et l'enseigne même 12h00 par semaine pour gagner un peu plus d'argent. Il adore nous sortir les vieilles expressions françaises: "Roule ma poule", "Roulez jeunesse" et son expression personnelle: "En tuk tuk Simone". Alors qu'ils nous menait à notre hôtel le soir où nous sommes arrivés sur Kratie, il insiste pour qu'on vienne avec lui le lendemain découvrir son village. Nous nous sommes laissés convaincre et avons embarqué Jorge sur notre passage à Ko Leab, à traduire par le village des vaches. Ce fut l'une des meilleures décisions que nous ayons prise. Soda adore vraiment le français, le Français et regarde chaque soir TV5 monde. Il était fier de nous parler de l'élection d'Emmanuel Macron, des scandales autour de François Fillon. Il était aussi très fier de nous faire visiter son village pour 5 dollars par personne ... pour 3 heures. Il avoue pourtant l'avoir quitté, les perspectives de travail à la ville avec les touristes, étant tentantes. Nous avons ainsi rencontré sa famille: son père, sa soeur, sa mère, son cousin, sa grand-mère de 98 ans, la doyenne du village ayant 8 enfants, 50 petits enfants et 10 arrières petits enfants!!! Une dame qui marche sans l'aide d'une canne. Nous traversons les paysages de rizière bordés de palmiers où des sortes de gouttière attendent de transporter le vin de palme. Alors que les buffles d'eau labourant dans les rizières me fascinent, nous observons au loin des femmes repiquer le riz. Soda m'explique qu'il existe 2 types de riz: le riz de 3 mois qu'on récolte 2 fois par an et le riz de 6 mois qu'on récolte une seule fois dans l'année. C'est ce riz qui est cultivé par son père. En janvier, on pique le riz (c'est-à-dire qu'on plante les graines) et on attend qu'il pousse un peu pendant un mois. Ensuite, on le cueille et on le laisse sécher pendant un mois supplémentaire. Puis on le repique dans l'eau et on attend 6 mois pour faucher vers novembre après la saison des pluies. C'est une agriculture essentiellement vivrière même si un surplus peut être dégagé. Son père venait aussi de planter des bananiers, des jacquiers, des manguiers et avait même de la citronelle, un condiment très utilisé au Cambodge. Toujours à propos du riz, il nous mène vers un autre foyer où une famille produit des nouilles de riz qu'elle vend sur le marché. L'opération est la suivante: les hommes fabriquent la farine de riz qu'ils font ensuite cuire dans l'eau bouillante. Après, ils forment des boules qu'ils égoutent sur du bois puis moulinent le tout pour obtenir une pâte compacte. Là, ils tissent de fines pâtes de riz avec une sorte de moulinet qu'ils font bouillir dans l'eau chaude. Tout cela est ensuite plongé dans l'eau froide et les femmes s'attèlent à exécuter de belles nouillez de riz qui seront consommées avec du poisson ou du poulet. Après cette charmante expérience culinaire, Soda nous invite dans la maison de ses parents, une maison à pilotis (comme toutes au Cambodge) flambant neuve, révélant ainsi que sa famille n'est pas la plus pauvre du village et c'est même le contraire. Plusieurs pièces mais peu de meubles en fait. Les photos de famille ornent les murs dont celle du mariage de Soda. La date de construction est affichée sur la maison comme un peu partout au Cambodge pour mieux affirmer sa réussite alors qu'à côté s'alignent des maisons en bois plus rustiques avec une seule pièce. Soda nous explique que les pilotis ne servent pas seulement à lutter contre les inondations mais ont avant tout un côté pratique: disposer d'un espace large pour ranger les outils de travail. Toute cette expérience s'est déroulée dans une atmosphère magique avec en trame sonore les cris de joie des enfants qui courent partout en criant "Hello"  et le coucher de soleil sur les rizières d'un vert éclatant. Il n'y avait pas meilleure façon d'aller à la rencontre de la population cambodgienne.

Pour tous ceux qui sont intéressés pour rencontrer Soda à Kratie, il m'a communiqué ses coordonnées. Si vous cherchez un bon chauffeur au Cambodge, que ce soit en tuk tuk ou en voiture. Son numéro de téléphone est le suivant: 0973372416. Son mail: SODA.Kratie

 

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