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Sur les pas de Magellan mais sans mourir ...
8 octobre 2017

Mon top 10 Allemagne: N°10: Les palais de Potsdam

Berlin est non loin. Alors que la capitale apparaît comme contemporaine de par ses gratte-ciels qui ont poussé et par son histoire qu'on ne recentre souvent que sur un mur même si bientôt la reconstruction du château des Hohenzollern refera surface,  Potsdam offre une autre image de l'Allemagne. Celle d'une certaine grandeur où la Prusse devenait un royaume avec lequel il fallait compter et où Frédéric II de Prusse invitait Voltaire à sa cour, apparaissant alors encore dans les manuels d'histoire comme le prototype d'un despote éclairé.

Sans Souci

On vient autant à Potsdam pour les jardins que pour ses palais rococo mais il vous faudra réserver à l'avance car on entre ici sur rendez vous. Car ce site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO est bien souvent un prolongement des escapades berlinoises. On est subjugué par la montée des marches de la Weinbergterasse, 6 terrasses où sont nichées des vignes où votre oeil plonge sous la fontaine baroque. On est au temps de de Louis XV quand les rois de Prusse s'affirment et le style français s'exporte, en particulier le rococo, style rocaille où l'or explose sur les murs et où le motif du coquillage est indispensable. Il faut donc épater la galerie. Le thème du vin est récurrent dans l'ornementation des façades mais aussi sur les murs et les plafonds. Pourtant, rien dans l'histoire ne nous conduisait à penser que cette merveille du patrimoine allemand sorte de terre. Car en effet, lorsque Frédéric II arrive sur le trône, il a pour mission d'éponger les dettes de son prédecesseur Frédéric Ier. Mais nous sommes dans le siècle des Lumières et les souverains comme les princes se passionnent de lettres et d'art et veulent rivaliser dans ces domaines. C'est le cas du fils rebelle Frédéric II. C'est un souverain qui a laissé des traces dans la mémoire allemande et celle de la Prusse car possédant une armée puissante, il étendit le territoire de son royaume peu après son accession au trône en 1740. Marie Thérèse d'Autriche l'avait en horreur. En 1745, il s'empare de la Silésie, la plus riche province des Habsbourg.

Le château de Postdam n'est pas sa résidence principale: c'est une résidence d'été qu'il confie à Georg Wenceslas von Knobelsdorff non loin de Berlin entre 2 lacs. On pose la première l'année où la Silésie est prise et le château de Sans-Souci (vous remarquerez le nom français) est achevé seulement en 2 ans. Il faut aimer l'abondance et l'or rampant sur les murs. C'est un chef d'oeuvre du rococo allemand. Si vous êtes amateur de sobriété, passez votre chemin. Ce n'est en revanche pas une grande résidence: une dizaine de pièces, ce qui est peu quand on compare au château des Hohenzollern à Berlin. Vous les parcourerez en une heure dans une visite guidée assez rapide. C'était un refuge pour les lettres et les arts où Voltaire fut l'un des hôtes de renom mais aussi un refuge contre les guerres qui le mettaient aux prises avec l'empire austo-hongrois des Habsbourg. C'est ainsi qu'il n'est pas étonnant que la bibliothèque abrite de nombreux ouvrages en français.Même si je trouve cela souvent tape à l'oeil, la salle de Marbre au centre est une véritable merveille: un espace ovale couvert d'une coupole pour accueillir les réceptions. A côté, le rococo allemand revient en force dans le salon de musique où Frédéric II jouait de la flûte avec des morceaux composés par lui-même à l'occasion. Le prince s'y retirait entre avril et octobre. 

Si Sans souci est le point ultime de votre visite à Potsdam, il faut vous perdre dans ses jardins à la rencontre de ses grottes, de ses ruines romantiques ainsi que le belvédère chinois. De nombreuses statues et petites fontaines y sont parsemées un peu partout. Mais Frédéric II aimait énormément cet endroit et voulait éviter de passer plus de temps à Berlin. Mais nous sommes au temps des cours à loger et ce n'est pas à Sans Souci que cela fut possible. Ainsi, si l'on parle des palais de Potsdam, c'est qu'il en existe un autre. Dans le parc, le Nouveau Palais émergea avec 200 pièces pour que le tout le monde prussien s'y retrouve ainsi que les hôtes étrangers. C'est dans ce domaine du parc de Sans Souci que le roi prussien s'éteignit mais pas le domaine qui continua à être aménagé et agrandi par les souverains successeurs. En tout, c'est 150 jardins et bâtiments dans la région de Postdam qui sont aujourd'hui inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. Postdam n'est pas encore le symbole de l'Allemagne mais d'un royaume qui allait pousser à sa réunification mais par la suite, c'est bien l'Allemagne qui serait inexorablement liée à Postdam par la conférence en 1945 entre Truman, Churchill et Staline qui devaient discuter des sanctions à imposer au pays. Depuis, touristes américains, anglais ou français mais aussi allemand se mêlent tous ensemble pour voyager à traver l'époque fastueuse du baroque allemand.

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