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Sur les pas de Magellan mais sans mourir ...
13 août 2015

Mon top 10 Paris: N°6: L'opéra Garnier

Ca aurait pu être Viollet le Duc, monsieur le restaurateur de Notre Dame de Paris. Ce sera finalement Charles Garnier qui aura gagné et on comprend pourquoi quand on entre dans l'opéra qui porte son nom: tout simplement l'un des plus beaux du monde qui n'a pas grand chose à envier à la Scala de Milan. C'est ça le Paris du XIXe siècle, celui de Napoléon III et Haussmann, la touche glamour et chic.

Le Second Empire inauguré sous la IIIe République

Pourquoi dans le top 10? Parce que ce fut la dernière apparition de Maria Callas

N'allez pas chercher trop loin pour comprendre il s'appelle opéra Garnier, je vous ai déjà soufflé la réponse. C'est donc un opéra de son temps, celui du Second empire, à proximité du boulevard des Capucines, un boulevard haussmannien que vous connaissez si vous avez passer de folles soirées à jouer au Monopoly qui au bout de 3 heures n'étaient toujours pas terminées. Ce choix d'être à proximité d'une grande percée, on le doit à Napoléon III qui avait échappé à un attentat en se rendant à un spectacle à l'ancien opéra Le Peletier, où Degas avait immortalisé en peinture quelques unes de ses danseuses. Il désirait ainsi un endroit plus sûr et espérait qu'on se souviendrait de lui grâce aux projets urbanistiques.

Il aurait donc fallu 13 ans à Charles Garnier pour réaliser cet édifice, achevé en 1875 soit après la chute de Napoléon III. Cela ne devait pas prendre autant de temps mais entre la guerre contre la Prusse et l'interrogation de la IIIe République quant à poursuivre un ouvrage du régime politique précédent, les choses ont un peu traîner d'autant qu'il y eut quelques difficultés économiques. Finalement, l'opéra Le Peletier qui servit toujours périt dans un incendie en 1873, ce qui hâta l'achèvement de l'oeuvre de monsieur Garnier. Son inauguration fut un vrai coup de pub pour la France: le maire de Londres, le bourgmestre d'Amsterdam, la famille royale d'Espagne ainsi que 2000 invités de toute l'Europe s'étaient joints au président de la république de Mac Mahon pour découvrir l'un des symboles de la modernité parisienne, quelques années avant que la Tour Eiffel ne se dresse. La presse fut toutefois scandalisé que Charles Garnier ait du payer sa place. Y a de quoi avoir les boules! Et Napoléon III, exilé en Angleterre, était mort deux ans plus tôt.

Le Grand Foyer ou la galerie des Glaces?

Je ne suis pas un féru d'opéra, je vous l'avoue mais j'ai toujours adoré les lieux qui les abritent et quand je me paye une place, j'ai plutôt tendance à regarder autour de la scène qu'à écouter les vocalises des ténors et des sopranos. Peu importe, c'est mon plaisir quand même. Je n'ai jamais assisté à une représentation à l'opéra Garnier, ce que j'ai fait à Barcelone, Lille et Prague. Mais la scène est immense, ayant une capacité de 450 figurants. Seulement, cela joue sur l'accueil des spectateurs qui ne peuvent être "que" 2200. Le lustre pèse 8 tonnes mais comme on parle beaucoup de Charles Garnier, j'aimerais aussi rendre hommage à Marc Chagall, un de mes peintres préférés, qui s'est employé à décorer le plafond de manière magistrale. Ici, l'artiste qui connaissait le monde de l'opéra car il avait déjà confectionné des costumes pour les ballets russes, rend hommage à 14 compositeurs. Comme souvent, ce choix de Chagall fut controversé mais son travail a permis de rendre de nouveau attractif l'opéra qui intéressait de moins en moins depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

 

Le rideau va pas s'ouvrir tout de suite, y a personne

Sachez que vous pouver visiter l'opéra pour la somme de 8 euros et ce même le jour de représentations mais dans ce cas là, ce ne sera que la matinée (c'est pourquoi vous devez vous renseigner sur l'agenda). Je ne vais pas vous faire le détail d'une oeuvre aussi gigantesque car je ne suis pas expert et qu'il y a tellement à dire également. Mais voilà ce qui m'a marqué. Tout d'abord, le Grand escalier qui offre une perspective à couper le souffle de par sa largeur et son aspect de profondeur. Le choix des matériaux témoigne également de l'abondance comme si l'artiste n'avait eu aucune limite: les marbres de multiples couleurs sont issues de toutes les carrières de France sans oublier la profusion d'or. D'ailleurs, le Grand Foyer, un des points ultimes de la visite semble être inspiré de la galerie des Glaces de Versailles avec son jeu de miroir. Ce n'est pas le lieu boudé des touristes mais pas celui sur lequel ils se jettent dessus mais peut-être que le fantôme de Maria Callas aurait bien y faire une ou deux représentations de plus.

 

220px-Opera_Garnier_Grand_Escalier

 

Le grand Grand escalier

 

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