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Sur les pas de Magellan mais sans mourir ...
26 mai 2014

Coup de mâchoire sur un coup de Trafalgar: les coupes du monde ne font pas que des heureux

Sur ce blog, je dorlote beaucoup les espaces même si j'ai toujours la rubrique "Out" pour les villes, pays et régions du mois. Mais comme je suis mauvais dans l'âme, j'aime critiquer mais les critiques seront toujours justes. Je serai comme un vengeur masqué contre toutes les arnaques touristiques ou les situations inacceptables. Ca va défoncer du gen, je vous le dis.

 

Cible du coup de mâchoire: La Coupe du monde

Coup de Trafalgar subi: Les habitants qui la subissent, en particulier les Brésiliens

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Les mains s'élèvent contre la coupe

"Un moindre niveau de démocratie est parfois préférable pour organiser une Coupe du monde." Dans la catégorie, phrase la plus dérangeante de l'année 2013, Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fifa, aurait pu la remporter avec indignité. Outre le fait que l'événement commence dans 3 semaines et que tous les stades ne sont pas finis en particulier celui de Sao Paulo qui doit accueillir le match d'ouverture le 12 juin entre le Brésil et la Croatie, le pays métissé pourrait bien se diriger vers une guerre civile. A moins que les habitants des favelas qui grognent tels des jaguars enragés s'en remettent aux doux conseils de Michel Platini qui leur demande de ne pas manifester pendant la coupe du monde mais après s'ils le veulent. Condescendance, indécence vous avez dit? Les organisateurs de la manifestation sportive et le gouvernement en ont à revendre en tout cas. Du côté des favelas, les bidonvilles brésiliens, le point de vue est tout autre. Terre de football incontestable, le Brésil était un endroit rêvé pour la tenue de la coupe du monde mais peut être aurait-il fallu attendre encore quelques années. Car même si monsieur Ronaldo, qui s'empâte à vue d'oeil à tel point qu'on a du mal à croire qu'il rivalisait avec Zidane lors d'une finale de 1998, loue tous les avantages de cette coupe du monde, monsieur Romario, grand monsieur du football qui lui n'est pas devenu obèse, pointe les dépenses excessives dans un pays qui n'en a pas les moyens et qui est étouffé par le budget alloué à l'organisation. Avec 3,5 milliards de reais qui ont du être ajoutés au budget initial, il rappelle que 500 établissements techniques auraient pu être construits. Tout ça pour des joueurs millionaires qui parfois ne mouillent pas le maillot, pour des supporters qui se transformeront peut être en hooligans et des touristes en mal de samba car il faut taper dans le cliché. De plus, sur les 42 projets de transports urbains, 11 ont vu le jour seulement. Imaginez déjà le bordel que c'est au quotidien alors avec l'afflux des touristes surtout que l'amélioration des transports auraient été une véritable aubaine pour les Brésiliens qui dépendent beaucoup de ces réseaux. Mais le New Tork Times nous aura glacé (enfin pendant une heure avant qu'on achète quand même son billet pour un match et dire que de toute manière, ce n'est pas de notre faute à nous) en nous apprenant les destructions de logement dans les favelas (balayons ces pauvres et ajoutons y des polices au cas où ils gigoteraient un peu trop). Sao Paulo est pour le coup un lieu emblématique. Le stade n'est peut-être pas fini mais tous les moyens sont bons pour faire dégager les petites gens. Si vous interrogez un technocrate, il vous répondra qu'ils ont obtenu une bourse-loyer. Mais tout rendre dans l'ordre à moins que les 300 reais (115 euros) d'indemnité ne soit pas suffisant car il n'y a aucun loyer à ce prix là ou encore que se reloger à 30 km de son travail quand les transports en commun merdent et qu'on n'a pas de voiture viennent semer la confusion. Il est bien là le hic en fait. On leur répondra que de toute façon, ils y vivent illégalement. Enfin, on aurait pu s'en apercevoir depuis des années. Dans la banlieue de la zone est de Sao Paulo, la pluie serait tombée si fort que les favelas sont innondées. A moins que comme l'affirment les habitants, l'Etat de Sao Paulo aurait ouvert les vannes de certains barrages afin de provoquer une crue. Faire briller la Seleçao, c'est le plus important. En Afrique du Sud, on se souvient que ceux des townships (bidonvilles sud africains) n'ont pas perçu les changements de la coupe du monde 2010. A croire que la Fifa tatonne dans ses attributions en confiant l'événement à des pays qui ne peuvent l'assumer, à un pays qui ne respecte pas les droits de l'homme et qui n'en a rien à foutre du football (Russie 2018) ou encore à un pays où elle ne sera qu'une machine à fric où les joueurs cuiront sous 50°C et qui n'en a rien à foutre du football non plus (Qatar 2022). L'événement sera mondial assurément. Mais ce qui est sur aussi, c'est que Neymar ne sera pas le seul brésilien sous les feux des projecteurs, ce sera tout un peuple mais pas forcément là où on l'attendait.

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